« Zool et Peau Rouge vivent en des temps préhistoriques. Ils sont encore jeunes et ne s’apprécient guère, du fait de leur rivalité. Mais leur quête initiatique va les rapprocher au-delà de tout ce qu’ils imaginent, craignent, ou espèrent en secret. Alors que la journée s’achève, ils se retrouvent piégés aux abords de la montagne interdite, Kazak Drinn. Le doute et la peur s’installent, car à écouter les chamans et toutes ces vieilles légendes, ils vont certainement y laisser la vie. Il faut dire que Kazak Drinn n’est pas une montagne ordinaire. C’est le vestige d’un monde ancien aujourd’hui complètement disparu. En posant le pied sur cette montagne, ils ne vont pas seulement s’affranchir de toutes les règles. Ils vont les réécrire, au risque de réveiller des souvenirs depuis longtemps enfouis. Je suis le premier de ces souvenirs. J’en serai aussi le dernier. »
Le Faiseur d’univers
Zool et le Faiseur d’univers
Préface de l’auteur
Bonjour à toutes et à tous,
Kazak Drinn est mon premier roman, ou plutôt devrais-je dire, modestement, ma première tentative de roman. Un roman court, de cent cinquante pages environ, et du fantastique. Plus exactement de la fantasy. Un lointain cousin du Seigneur des anneaux. En étant ambitieux je pourrais même l’inscrire dans un cadre un peu plus large, celui du bien nommé Zool et le Faiseur d’univers, pour celles et ceux qui suivent un peu mon parcours. Ce serait alors le nom que je donnerais à l’oeuvre complète, si je pouvais laisser libre cours à mon imagination. Quant au nombre de volumes, pour tout vous dire je serais déjà fier et heureux si le premier d’entre eux reposait un jour entre vos mains. Aussi je préfère ne pas rêver trop loin et vous invite, le temps de quelques lignes, à revenir au tout début de cette immense saga. Autant pour moi, je voulais dire au tout début de ce modeste récit qui, promis, n’occupera certainement qu’un tome et très peu de votre temps.
D’aussi loin que je me souvienne, le point de départ de ce nouveau projet fut mon précédent jeu, Le Cri de Rose-Marie. Une enquête policière dans le Paris artistique de 1914, à la veille de la première guerre mondiale. Ce jeu a aujourd’hui la réputation d’être plutôt difficile, ce qui, je l’avoue humblement, n’est pas pour me déplaire. Je dirais même que cela n’est que justice, tant sa réalisation fut éprouvante pour toute l’équipe, Sophie, Silvère et moi-même. L’écriture, les dessins, le financement, le défendre, et pour quel résultat je vous prie ? Le sublime, n’ayons pas peur des mots. Le Cri de Rose-Marie est le meilleur jeu du monde. Voilà, c’est dit et assumé. Notre premier succès tout simplement, critique et commercial. Nous en sommes très fiers.
Heureusement, l’accouchement de ce jeu ne fut pas que souffrance. Il fut aussi pour moi synonyme d’un grand plaisir et surtout, d’une belle surprise. Je me suis découvert une nouvelle passion, l’écriture. J’ai adoré écrire ce livre-jeu. L’intrigue, le décor, tous ces personnages qui prenaient vie au fur et à mesure. Toutes ces ficelles à nouer soigneusement et à l’abri des regards. Si l’exercice en lui-même fut parfois douloureux, parce qu’on ne s’improvise pas écrivain du jour au lendemain, l’expérience, elle, s’avéra on ne peut plus enrichissante. Très particulière aussi, car il me semble aujourd’hui évident que cette envie d’écrire remontait en fait à très loin. A croire qu’il ne me manquait plus qu’une étincelle, et c’est justement Le Cri de Rose-Marie qui mit le feu aux poudres. J’allais me mettre à écrire, au moins sur mon temps libre. Il ne me restait plus qu’à trouver le sujet. Celui-ci vint en deux temps.
Tout d’abord sous la forme d’une allégorie. L’image que j’ai longtemps eu de ce parcours d’obstacles, tout au long de la conception du jeu, fut celle d’une montagne à gravir. Pas forcément immense, mais ne faisant aucun cadeau. Le temps passant j’ai même fini par lui donner un nom. Kazak Drinn. Une idée farfelue j’en conviens, mais qui me plaisait bien, avec juste ce qu’il fallait d’exotisme. De toute manière, qu’est-ce qui n’était pas farfelu dans ce projet ? En outre, cette idée d’obstacle à franchir me permettait aussi de mieux visualiser le défi à relever. Ne me demandez pas pourquoi ce nom au lieu d’un autre, je n’en ai absolument aucune idée. Il a surgi de nulle part. S’agit-il d’un souvenir d’enfance, ou bien l’ai-je lu dans un livre ? Je ne sais pas. J’ai cherché mais je n’ai pas trouvé, puis j’ai fini par ne plus y penser.
La seule chose dont je suis sûr en revanche est que cette montagne était la mienne et celle de personne d’autre. Tout comme Zool dans le roman je me devais de la gravir. Avec une seule idée en tête, voir ce qui se trouvait derrière. Et tout comme Zool dans le roman je n’ai pas voulu y aller seul. Beaucoup trop à perdre en cas d’échec. Pour le dire autrement, je n’en avais ni le courage, ni les compétences. Je me suis donc tout naturellement tourné vers Sophie et Silvère, avec qui je suis déjà parti à l’aventure et toujours avec succès. Parce qu’il faut toujours s’entourer d’équipiers, là encore c’est écrit noir sur blanc dans le roman. Les anciens disent que ça peut vous sauver une vie. Sophie et Silvère ont immédiatement répondu présents à mon appel. Ils ne sont pas seulement talentueux, ils sont aussi très aventuriers.
A nous trois nous avons fini par atteindre le sommet, et ce fut là le second temps, car derrière la montagne se trouvait notre nouveau jeu, mais aussi notre premier échec. Zool, le faiseur d’univers. Peut-être aurais-je dû suivre les conseils de Peau Rouge, l’une des figures du roman, et faire demi-tour avec lui quand il en était encore temps. Je peux vous dire aujourd’hui que cela aurait été l’une des plus belles erreurs de ma vie, car ni Rose-Marie ni ce roman n’auraient alors vu le jour. Bien sûr, le chemin fut long avant que je n’en vienne à me remettre en question. Après l’incompréhension du début est venue la déception, puis le déni, l’orgueil, et enfin la colère. Je me suis alors dit, ouvrez les guillemets : « Non, impossible ! Ca ne peut pas nous arriver, pas à nous ! » Il était évident pour moi que Zool allait survivre, d’une manière ou d’une autre. Son parcours ne pouvait décemment pas s’arrêter sur le versant opposé de cette montagne. Il y avait forcément un après, et cet après le voici enfin, sous la forme d’un roman publié sur le lieu même du drame. Kazak Drinn.
J’ai choisi de mettre ce roman en accès libre sur mon site, pour que tout le monde puisse en profiter librement et gratuitement. Je souhaite effectivement que Zool touche un très large public. Pas seulement parce qu’il le mérite, mais aussi et surtout parce que cela me ferait très plaisir. De prendre ma revanche, un peu, puis de partager avec vous ses aventures, beaucoup. Il se découvrira progressivement, chapitre après chapitre. Celles et ceux parmi vous qui suivent un peu mon actualité auront peut-être constaté un léger changement au niveau du titre, entre le livre et le jeu. Non pas celui de ce premier roman, qui est Kazak Drinn, mais celui de l’oeuvre qui se voudrait complète. Au fil des pages, Zool le faiseur d’univers est ainsi devenu Zool et le Faiseur d’univers. Un simple détail en apparence, mais qui change beaucoup. J’ai en effet choisi de raconter cette histoire sous un angle particulier. Celui d’un point de vue, et pas n’importe lequel. Que dirait la quatrième de couverture s’il y en avait une ? Quelque chose de simple je crois, qui parlerait davantage du ressenti que de l’action. A travers ce roman je vous invite à découvrir un monde hostile et très ancien, mais qui, fait exceptionnel, bourgeonne à nouveau. Zool est l’un de ces précieux bourgeons, tout prêt à éclore, et il est loin d’être le seul.
Enfin, et je garde là le meilleur pour la fin, un peu comme la cerise sur le gâteau, ou le petit coup en douce, selon les points de vue, sachez que malgré la gratuité du projet, je ne suis pas du tout réfractaire aux petits gestes d’encouragements. Ecrire est un acte long et difficile. Je compte y consacrer du temps et beaucoup d’énergie, pour que ce roman vous soit le plus agréable à lire. Alors si cette histoire vous intéresse, que vous en avez les moyens et l’envie, que le mécénat n’est pas pour vous déplaire, et que vous souhaitez encourager Zool dans ses aventures et moi dans l’écriture, et bien dans ce cas n’hésitez surtout pas à y contribuer. Vous pouvez le faire de trois façons possibles : en partageant Zool autour de vous et sur les réseaux, pour le faire connaître au plus grand nombre ; en achetant l’un de mes jeux Bioutifoul ou Le Cri de Rose-Marie, dans l’espace boutique ; ou en glissant de temps en temps une petite pièce dans la tirelire Un pourboire pour Zool, en haut à droite de cette page. Vos pourboires, quel qu’en soit le montant ou la fréquence, seront toujours les bienvenus.
Je remercie tout particulièrement Silvère pour l’aménagement du site Petit joueur. Grâce à lui vous pourrez à présent non seulement dépenser vos sous à votre guise, mais aussi modifier vos préférences de lecture dans la colonne de droite. L’idée est de vous rendre cette expérience la plus agréable et la plus aisée possible, en vous permettant de personnaliser l’outil (J’ai moi-même une petite préférence pour l’option Littérature). Son fonctionnement est très simple et s’adapte à tous types d’appareils, comme vous pourrez le constater. Vous pouvez également vous abonner à la Lettre de Zool, toujours à droite, pour vous tenir informé(e) de l’actualité du roman. Vous serez alors prévenu(e) par email de la sortie de tout nouveau chapitre. N’hésitez surtout pas à me faire part de vos retours et de vos questions. J’essaierai toujours d’y répondre. Je pense à présent avoir fait le tour du sujet, et vous invite à vous rendre sans plus tarder au pied de Kazak Drinn. La montagne vous attend. Elle est très jolie en cette saison.
Pascal Notredame
Jeudi 02 mai 2019