DUPONDT

Bonjour à toutes et à tous,

Rappelez-vous il y a un peu plus d’un siècle. 107 ans pour être précis. Nous étions alors le matin du mardi 14 juillet 1914. Un jour de fête nationale, dans l’ombre de la grande guerre à venir.

Cannes, récompenses et solution officielle

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15 sujets de 46 à 60 (sur un total de 76)
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  • DUPONDT
    Participant

    Je suis d’accord avec toi, Charles se sent menacé et il sait qu’il pourrait bien lui arriver malheur, mais de là à supposer qu’il est persuadé qu’on va l’occire ? Il a pleins de ressources, cet homme.

    Je vous livre en avant-première quelques éléments d’un déroulement plausible, mais en simple survol. Je prévois l’intégrer dans ma résolution finale, à moins que vous y trouviez dès maintenant des incohérences flagrantes.

    Cesare lit le message près du téléphone d’Ernest : commande de 36 roses – couleurs rose+jaune, 18 de chaque, de la part de Charles pour RM.

    Cesare rappelle le fleuriste pour changer la commande : 36 roses rouges. Il sait que RM les déteste, ce sera l’occasion de lui montrer que Charles ne l’a connaît pas bien.

    C’est le commis fleuriste qui livre les roses, Ernest signale qu’il y a erreur sur la marchandise, le commis n’est pas au courant, les roses sont payées, plus le temps d’en recevoir de nouvelles, Ernest accepte la livraison.

    Cesare se rend à la loge après sa partie de carte avec Heinrich et commence à rédiger la lettre. Pas besoin de s’enfermer : il vient de renvoyer Ernest chercher les clefs, le reste de la troupe répète gentiment comme tous les matins, encore plus ce jour puisque le concert a lieu le soir même.

    Pas besoin de compter les roses, il sait  d’avance qu’il y en a 36. Il en fait état dans sa lettre.

    A 9h13 il entend les éclats de voix dans les coulisses, il interrompt la lettre (pas de point final) et sort dans les coulisses pour en connaître l’origine. Il plie la lettre en 2 et la glisse dans sa poche de pantalon. Il voit Charles dans l’atelier, il n’aurait pas dû être là, ce n’est pas son habitude.

    Son stratagème a du plomb dans l’aile, il retourne dans la loge avec l’intention de rédiger une nouvelle lettre. Il la tient dans sa main gauche.

    La loge est fermée à clef, il l’ouvre de la main droite avec sa propre clef et tombe sur Louise, le coffre est ouvert.

    Explication houleuse. Cesare pose machinalement sa lettre sur la table, le temps de réfléchir.

    9h16 : Arrive Charles, qui vient mettre sa carte sur le bouquet. Narquois, il lit la lettre posée sur la table qu’il déplie, et la déchire sous les yeux médusés de Cesare. Quelle arrogance! Césare fou furieux empoigne le tisonnier, et frappe Charles par derrière. Cesare est sportif. Charles tombe à la renverse et étouffe.

    Cesare s’est un peu blessé à la main droite avec le tisonnier, il la cache dans sa poche pour la photo.

    Louise est compromise dans le vol et fera ce que lui dictera Cesare. Ils se tiennent l’un l’autre.

    Ils ferment la porte à clef. Aurélien arrive et veut rentrer. Cesare se cache dans la salle de bain. Louise ouvre, explique l’accident, c’est elle la fautive, elle demande à Aurélien de retourner au salon, de ne rien dire, c’est elle qui assume.

    9h17 – 9h21: Louise et Cesare préparent la scène finale. Il ne faut pas que RM parle à la police du vol du bijou.  Louise a une idée géniale : comme ils ont été témoin du suicide d’Albert, reconstituer le décor de l’époque (pétales ..), remettre le tisonnier à sa place, (c’est un signe:  il n’a pas été renversé), renverser la poubelle,  les fragments de la lettre sont dispersés, (il oublie de supprimer cet indice).

    RM comprendra qu’il vaut mieux pour elle de se taire car le suicide de son mari pourrait ressortir et scandale en perspective. Cesare ne dira rien sur ce vol, impliqué comme il est dans cet accident.

    9h20 Charles décède

    9h21 Cesare regagne la scène, explique à RM l’accident sans préciser la partie décorum. Il lui dévoile son amour et lui demande de répondre enfin à sa demande en mariage. Elle n’en n’a pas le temps.

    9h23  Louise appelle au secours.

     

    DUPONDT

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 5 années et 11 mois par DUPONDT.
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    DUPONDT
    Participant

    Cher collègue,

    « Sinon un élément aussi que j’ai oublié, qui me fait dire que Charles est peut-être en fuite ou se sent menacé c’est ce qu’il dit à Rose-Marie: il lui parle de son envie de retourner à une vie moins tumultueuse et de partir à la campagne, mais surtout il lui fait promettre de continuer à poursuivre son oeuvre… Ça ressemble un peu à un adieu, non? D’ailleurs Rose-Marie dit s’être sentie mal à l’aise de la tournure que prenait la conversation et dit avoir vite changé de sujet ».

    Il est certain que Charles a beaucoup d’ennemis dans les rangs des interventionnistes, et des maris jaloux. Il aime vivre dangereusement et sait qu’il prend des risques. Il se s’en menacé, probablement, mais cela fait partie de sa vie. Il aspire à prendre un peu de repos à la campagne avec sa belle, car il travaille tellement dur depuis plusieurs mois à cette foutue paix. Il fait promettre à Rose Marie de poursuivre la lutte pour la paix, au cas où. Rien de plus pour moi.

     » il me semble bien improbable qu’Ernest, alias l’homme invisible, n’ait pas participé ou, à minima, n’ait pas été témoin de quelque chose et donc menacé s’il parlait. Pour moi, quelque soit la piste que l’on suit je crois qu’il faut se méfier de ses déclarations ».

    Il est tellement tentant d’incriminer Ernest dans cette affaire. Ce bon gros lourdau alcoolique avec son Marcel douteux est tellement au dessus de tout soupçon que cela en devient presque louche. Mais je n’ai pu encore aboutir de façon claire à prouver son implication. A travailler.

    Un détail : selon moi, la lettre manuscrite a été pliée seulement en 2.

    DUPONDT

    DUPONDT
    Participant

    Préalable : J’ai l’intime conviction que 2 affaires principales se percutent pour aboutir au décès de Buisson:

    Celle du vol de bijou – acteurs : Heinrich+Louise

    Celle d’un amour passion et volonté de revanche- acteur : Cesare  (et non Aurélien!)

    Les ambitions personnelles jouent un rôle décisif : Louise, Cesare, Buisson, Heinrich, Rose Marie. Seul Ernest reste dans l’ombre.

    Je réponds maintenant à quelques remarques de SAM et apporte d’autres éléments :

    « Le cri pour l’erreur du fleuriste j’y crois pas tellement car si c’était le cas, pourquoi Rose-Marie ne parle pas du cri de Charles provenant des coulisses (tout comme Aurélien et Césare d’ailleurs)? « 

    – RM est sur la scène avec Aurélien : ils ne l’entendent pas.

    – Cesar annonce bien dans sa déclaration qu’il l’entend –

    « Le coup de téléphone de Poincaré correspond parfaitement au timing et au contexte, c’est tout… après d’autres hypothèses peuvent être envisagées. »

    Je pense que Ernest l’aurait dit dans sa déclaration à Colin : « pour une fois que c’était un vrai appel du Président! »

    « Et surtout, un point très important, n’oublions pas ce bon vieux Cesare qui téléphone tranquillement au Président et qui fait arrêter les fouilles et les interrogatoires quand ça lui chante…Je doit dire que personnellement, ça me pose vraiment question! Ce pauvre Wiktor Colin visiblement bouillonne intérieurement de devoir se plier à toutes les demandes des suspects (c’est un comble! Il a jamais vu ça en 20 ans de métier!) car il doit obéir à des ordres de sa hiérarchie qui semble venir de très haut… »

    Je reste sur l’idée que la France entière attends le concert de RM. RM a un réel pouvoir sur R Poincaré par son aura internationale.  Cesar menace R Poincaré d’annuler le concert s’il ne fait pas évacuer le Castafiore séance tenante.

    « Tiens d’ailleurs, Cesare quitte Rose-Marie pour se lancer en politique, étonnant, non?

    Ben peut-être pas vraiment en fait…. »

    La tournée RM chante peut-être la dernière avec l’impresario Cesare, il lui a lancé au début de ce tour de chant un ultimatum : elle a le choix entre son mariage avec lui, ou il partira en politique (« j’ai orchestré cette tournée comme un cadeau d’adieu, enfin … » sous entendu : sauf si elle accepte de devenir sa femme).

    En définitive il va rester avec elle: en effet Buisson mort, fragilisée psychologiquement avec la possibilité de voir ressortir le drame d’Albert, elle accepte le « marché ». Je pense que la teneur de la discussion sur la scène entre eux pourrait se résumer en 2 thèmes :

    1 Buisson est mort, c’est un accident. Je t’expliquerais plus tard

    2  Je te demande de m’épouser et je te prépare une nouvelle tournée.

    Elle accepte.

    Je suis en train de revoir le déroulement de l’accident à la lumière notamment de la déclaration de Cesare et du document pas assez exploité : la lettre manuscrite de Cesare retrouvée déchirée.

    Beaucoup de faits me font penser que c’est Césare qui a tué Buisson (meurtre prémédité ou accident?)

    La lettre mesure 21 cm de haut sur 15.5 cm de large. On voit un trait pile au milieu sur toute la largeur, et les bords hauts et bas sont en accordéon. Conclusion simple : elle a été pliée et posée à un endroit qui l’a marquée de cette façon.

    1- Cesar l’a posée sur la table de la loge – elle n’aurait pas les bords froissés-

    2 -Cesare l’a écrite avant et conservée dans sa poche. Il aurait donc eu le temps de tuer Buisson dans la loge et de planter (avec Louise) le décor.

    Dans ma précédente solution, SAM m’avait fait remarquer qu’Aurélien n’aurait pas eu le temps de tuer Charles, d’aider Louise à préparer la loge, d’aller discuter avec Heinrich, de s’asseoir dans le fauteuil. C’est une bonne remarque qui m’avait un peu ébranlé dans mes convictions.

    Une hypothèse qui commence à se construire dans ma tête en pleine ébullition : Aurélien passe bien par la loge avant d’aller au salon rencontrer Heinrich, mais l’accident (ou meurtre) a déjà été commis. Il est livide, constate Heinrich.

    Louise a eu le temps de lui restituer sa petite histoire, celle qu’elle développera à Colin. Aurélien craque nerveusement, comme le dit Heinrich, il a eu tort de croire Louise coupable de vouloir partir avec Buisson, elle s’est défendue, l’a même griffé à la joue, ma petite Louise, pourras-tu me pardonner un jour? Heinrich en rajoute une couche.

    Venant en aux mobiles qui auraient pu amener Cesare à tuer Charles, j’en décèle 4 principaux :

    1 – Charles est un prétendant sérieux, Rose Marie commence à flancher. Cela fait 3 ans que Cesare attend qu’elle ouvre son coeur, pas de chance il s’ouvre pour Charles, ce nouvel arrivant prétentieux.

    2 – on ne plaisante pas avec la famille. Le frère de Cesare, brillante carrière en politique en devenir, se trouve ridiculisé et compromis dans une affaire de corruption, de moeurs, de pot de vin. Cesare aime son frère et décide de le venger à la première occasion.

    Je change la aussi mon fusil d’épaule par rapport à ma version précédente.

    Une théorie que je développe : Buisson est à l’origine de ce scandale :

    L’affaire de l’Orient – express : l’Italie est en passe de récupérer le trajet du fameux train sur son territoire. Battista a oeuvré dans ce sens avec succès. Les espions allemands ont sans doute remonté cette information auprès du gouvernement de Berlin.

    Dans cette hypothèse, l’Allemagne verrait cela d’un très mauvais oeil. L’Italie pencherait du côté de la triple entente, et ce serait pour L’Allemagne un camouflet des alliés, la France et L’Angleterre notamment. C’est un motif sérieux (qui se rajoute aux autres) de déclaration de guerre.

    De son côté, Buisson plaide de toute son âme pour la paix, contre les interventionnistes français nombreux, placés dans les hautes sphères du gouvernement, R Poincaré en tête.

    Buisson a échafaudé un plan machiavélique, probablement sans en avoir avisé R Poincaré. Et là je peux rejoindre l’avis de Sam sur le fait qu’il ne soit plus en odeur de sainteté, peut être surveillé effectivement.

    Buisson fait en sorte de corrompre Battista pour que l’Italie n’ait plus la légitimité morale de voir un jour le train passer sur son territoire : femme légère, pot de vin…

    C’est ce que voulait annoncer Buisson à Berlin, pas de train en Italie, tout reste en état.

    De plus Buisson a repéré les articles de Lucien, il aime son écriture, il en a discuté avec Ernest. C’est Buisson qui met Lucien dans la confidence de cette affaire italienne, et Cesare l’apprend probablement de la bouche d’Ernest.

    C’est donc la faute à Buisson si son frère se trouve ridiculisé et certainement mis au ban de la politique.

    3 – Cesare qui a des ambitions politiques (si Rose Marie refuse son offre de mariage)  se trouve freiné lui-même par la déconfiture de son frère.

    4 – Dans une moindre mesure, le décès de Charles fera un buzz terrible pour le concert du soir, et on parlera encore et encore de cette fameuse tournée qui trouve son apogée à la dernière séance du Castafiore.

    Par ailleurs, je trouve beaucoup de contradictions dans la déposition de Césare qui me l’ont fait ressortir comme principal suspect. Je vais les détailler plus tard, (le temps de les rédiger) car il faudra que je vous restitue le timing précis de cette affaire.

    Dans l’intervalle, à bientôt de vos remarques enrichissantes et de votre aide.

    DUPONDT

     

     

     

     

     

     

     

    DUPONDT
    Participant

    Je suis de l’avis d’albatur concernant le coup de fil : un piège à filles.

    Sam :

    S’il on va au bout de ton raisonnement, la disparition programmée de Charles devenu gênant, sur ordre de R Poincaré, me semble difficile à concevoir.

    Le clin d’oeil de l’auteur avec le Castafiore concerne le rossignol, la diva, et les bijoux (ciel Irma, mes bijoux!). Je ne te suis pas pour l’instant sur un vol maquillé pour cacher un vrai meurtre (la pie voleuse – les bijoux retrouvés)

    L’allusion au film « cadavres exquis » pourrait être une vrai trouvaille qui irait aussi dans le sens du faux vol pour un vrai meurtre. Mais je n’y crois pas trop.

    Par ailleurs, je décide de reprendre certains éléments de ma première résolution à la lumière d’une nouvelle lecture. N’hésitez pas à intervenir.

    Premier repentir :

    (En italiques, les éléments imaginés qui remplissent les trous dont parle l’auteur)

    Implication de Rose-Marie, César et Louise dans l’accident de Charles :

    1911 – Décès d’Albert Blanche, mari de RM. C’est lui qui achète le mille feux à RM

    Meilleur ami de Cesare. Il fréquente la famille d’Aurélien de Chanteloup, c’est-à-dire le pianiste virtuose ici présent.

    La famille Blanche habite le célèbre château de Chamarande, situé à 40 kilomètres de Paris dans l’Essonne. Ils emploient une domestique de 18 ans, Louise, qui habite elle aussi Chamarande. Aurélien a déjà une forte attirance pour Louise. Il vient souvent dans ce château avec ses parents.

    Albert est retrouvé mort, gisant au milieu de son sang, après être tombé et empalé sur un grand couteau de cuisine. Accident ou meurtre? L’affaire est vite enterrée. Pourquoi? Probablement pour ne pas porter préjudice à RM qui a déjà des appuis hauts placés.

    Car Albert est aussi un coureur de jupon qui aime la chair fraîche, pardonnez moi l’expression.

    Albert est fou amoureux de Rose Marie. Rose Marie lui parle de le quitter pour assouvir sa passion du chant, c’est une diva et elle ne veut pas s’enfermer à Chamarande, le monde l’attend. César l’encourage dans cette voix.

    Albert, brisé, décide de se donner la mort d’un coup de revolver dans la tempe. Cela saigne beaucoup. Bientôt son corps est entouré d’une mare de sang. Louise est la première personne à le découvrir, et elle appelle au secours. En voyant la scène RM crie de toutes ses forces.

    Ce jour là étaient présent au château Cesare, Louise et RM.

    Il est possible que Louise ait eu une attirance pour Albert, ce qui expliquerait son attitude face au corps sans vie de C. Buisson : elle rayonne et a du mal à cacher à la fois sa tristesse devant le décès de cet homme qui lui faisait la cour, et une forme de victoire. Elle avait une revanche à prendre sur Rose Marie, oeil pour œil, dent pour dent, maintenant nous sommes quittes, nous avons perdu chacune un amour naissant.

    La police a conclu à un simple accident domestique. Les affaires de suicide ne se disaient pas dans ces milieux nobles. Albert fait des avances à Louise, déjà très désirable. Louise veut éviter son étreinte, elle le griffe au visage, s’empare d’un couteau et le menace. Albert arrache le couteau. Louise appelle au secours. Arrivent Cesare et RM. . Elle bouscule violemment Albert, s’accroche à lui, déchire ses vêtements. Cesare, présent, veut les séparer. Il pousse Albert qui se prend les pieds dans le tapis, trébuche et tombe lourdement sur le couteau au milieu de la cuisine.

    Durant toutes ces années RM aura cette image en tête, le corps de Charles au milieu d’une mare de sang. Elle se refermera sur elle-même, se sentira coupable de la mort de son mari et refusera toutes les avances des autres hommes nombreux à lui faire la cour. Elle prendra Louise dans la troupe pour la protéger, et parce qu’elle se sent un peu coupable des agissements de son mari. Elle veut  garder Louise près d’elle pour éviter qu’elle ne parle  de ce suicide et la protéger. Louise a reçu un choc psychologique et reste perturbée – elle va d’hommes en hommes ». RM a probablement l’idée du mariage futur avec Aurélien pour « canaliser » sa protégée. Elle côtoie Aurélien depuis de longues années.  Elle conserve ainsi tout ce petit monde sous la main.

    Dans sa lettre d’amour rédigée au Castafiore dans la loge le 14 7 1914, Cesare lui explique que le temps est passé depuis (3 longues années), qu’elle ne doit plus se sentir responsable du suicide de son mari (nous n’avons pas les mains rouges) et qu’ils doivent tous les deux tourner la page. C’était un accident.

    1912 – Louise rejoint la troupe à 19 ans.

     

    DUPONDT

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 5 années et 11 mois par DUPONDT.
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    DUPONDT
    Participant

    Chers collègues,

    Je retrouve intact vos esprits d’analyse.

    Les suppositions argumentées de SAM ouvrent des voies nouvelles : Charles surveillé, vol de bijoux monté de toute pièce pour cacher le meurtre de Charles, cadavre exquis, voila bien des théories qu’il va falloir justifier. Elles ont le mérite de leur virginité et demande un approfondissement de ma part. Je me réserve un peu de temps pour argumenter en faveur ou contre ce faisceau de présomptions.

    Une première remarque : une nuit à l’ Elysée pour surveiller C Buisson ou le protéger ?

    Une autre idée fixe qui trotte dans ma tête depuis l’origine : pourquoi Rose Marie crie t elle si fort ? Pour avertir un complice dans la place que la voie est libre ? Dans ce cas, existence d’une personne venant de l’extérieur ?

    Le titre même de notre enquête (le cri de Rose Marie) peut être un élément déterminant à prendre en compte pour la solution finale.

    Les roses jaunes du salon faisaient elles parties du bouquet reçu le matin par Ernest?

    Et bien d’autres éléments que j’évoquerai à un autre moment.

    Fichtre, vous comprendrez que ces simples insinuations remettent en cause une partie importante de ma résolution initiale, sinon la totalité. Je frémis à cette simple évocation.

    A bientôt

    DUPONDT

     

     

    DUPONDT
    Participant

    Le 21 mai 1915

    Monsieur le ministre,

    Veuillez pardonner mon retard à vous répondre, étant parti en Bretagne pour travailler à la résolution d’une affaire des plus compliquées.

    L’élément nouveau et important de votre message est la présomption  du meurtre, et non du suicide, d’Hortense Debaisieux, jeune vendeuse des grands magasins parisiens.

    Après réflexion, je dois vous avouer que je n’avais pas suffisamment pris en compte les détails du rapport de la police de l’époque, à mon grand regret et je suis en mesure aujourd’hui de vous confirmer votre conclusion.

    1. Debaisieux a bien été assassinée, puisqu’elle n’a poussé aucun cri dans sa chute. Un suicidé aurait poussé un hurlement de terreur, de même le malheureux qui tombe dans le vide par accident. Mon ami le lieutenant Colum Beau, de la police américaine, m’a confirmé avec certitude ce point lors d’une enquête épineuse qu’il a eu à résoudre dernièrement.

    Donc H. Debaisieux était déjà morte quand elle est tombée, tuée en haut de la Tour Eiffel.

    Par qui ? : Son amant du moment.

    Il fallait bien qu’elle soit accompagnée d’une autre personne, très proche d’elle, pour y monter un jour de pluie.

    Le suspect qui saute aux yeux est Heinrich, qu’elle a rencontré lors de sa visite des grands magasins parisiens courant avril.

    Séducteur invétéré, et présumé voleur devant l’éternel, il est probable qu’il l’ait séduite pour en faire une complice future. (Attention, de là à supposer que ce couple soit à l’origine des vols de mai et juin en province et à Paris, c’est aller pour l’instant trop loin).

    L’affaire du vol du collier avec Louise est bien plus attractive et lucrative que les larcins projetés avec Hortense. Heinrich doit donc se débarrasser de ce « fardeau » le plus vite possible, passer moi l’expression indélicate. Il lui fait part de son désir de rompre.

    Mais Hortense s’accroche à lui, elle ne veut pas admettre la fin de cet amour, et devient par ce fait, et malheureusement pour elle, un témoin gênant pour Heinrich.

    Le 8 juillet, Heinrich arrive à Paris avec la troupe et fixe rendez-vous à Hortense au bas de la Tour Eiffel. Son plan d’assassinat sera exécuté le jour même.

    Comment ? : Les moyens ne manquent pas,  par exemple étouffée pour ne pas laisser de trace.

    L’enquête des policiers a d’ailleurs conclu à un suicide. Les parents d’Hortense, questionnés par la suite, n’ont pas su qui était l’amant de leur fille, qui secrète, s’était bien gardé de le nommer. Avant de la tuer, Heinrich s’était certainement assuré de ce point.

    Si ce nouvel élément confirme l’audace d’Heinrich, pour qui tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins, y compris le meurtre, une ré ouverture de l’enquête de mon côté parait hélas peu nécessaire.

    Au regard de ce nouvel indice, je n’ai pu déduire rien de nouveau et probant pour infirmer mes conclusions précédentes.

    Un nouvel examen des articles de Lucien Léglise que j’avais peut être insuffisamment exploités ne me donne rien de précis. En quoi le meurtre de T. Esseul aurait il un rapport avec notre affaire?

    La piste d’espionnage n’est pas plus démontrée à ce stade.

    Aujourd’hui nous sommes en pleine guerre. Les efforts d’une Rose Marie et d’un C. Buisson ont été vains. Les va-t-en-guerre ont triomphé. Heinrich est loin et ne peut être incriminé.

    PS: tout espoir d’apporter une résolution complète et définitive n’est peut-être pas perdu. Mes confrères, les lieutenants Sam et Albatur, qui sont sur cette affaire depuis le début, ont toute ma confiance. Sils peuvent apporter des éléments nouveaux et étayés, nous saurons vous en faire part le moment venu.

    Cher monsieur le ministre, croyez en mon profond respect.

    Dupondt

    en réponse à : LES DUPONDT N'ONT PAS DIT LEUR DERNIER MOT #2135
    DUPONDT
    Participant

    Mon bon ami,

    Vos compliments font naître chez moi un sentiment de fierté et de joie, croyez bien que je suis flatté.

    De votre côté, en plus de votre goût raffiné, nous pouvons mettre à votre crédit beaucoup de persévérance, bonne culture générale, latine de surcroit, esprit de déduction vif, curiosité. Peut-être travaillez un peu l’aspect pragmatique : pourquoi chercher compliqué quand ce peut-être simple.

    Comme nous sommes entre Gens de Lettres, et en mémoire de mon émérite professeur de latin, Mr Duclos, qu’il repose en paix au cimetière du Père-Lachaise,  je me permet une petite citation que je sais que vous apprécierez à sa juste valeur : comme le dirait  Carolus s’il était encore de ce monde : periculo eripere suus ruber rosis !

    Mais arrêtons de nous envoyer des fleurs, on sait où cela peut mener…

    PS : j’oubliai presque, si vous voulez envoyer quelque chose, adresse pour votre inscription à l’ A.D.A.E : Les sept tours, 7 rue Sainte-Marie, 57000 Metz qui transmettra.

    A lire votre chronologie,

    DUPONDT

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 6 années et 6 mois par DUPONDT.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 6 années et 6 mois par DUPONDT.
    en réponse à : LES DUPONDT N'ONT PAS DIT LEUR DERNIER MOT #2133
    DUPONDT
    Participant

    Cher ami,

    Je prends le temps de vous répondre sur quelques points précis.

    « ça sera probablement le départ de la chronologie alternative que j’essaierai de proposer dans quelques temps ».

    Nous attendrons donc maintenant votre propre chronologie.

    Je mets en gras le “s” minuscule bien visible qui a échappé aux ratures pour bien voir de quelle partie de la phrase il s’agit: 

    “… nous lui avons demandé s’il /n’avait pas surveillé/ avait pu surveiller/ l’atelier”.

    Bravo pour cette déduction.

    Mais surtout il ne faut pas oublier que c’est un jeu ! Si Cesare (ou la personne qui l’a fait pour lui) avait caviardé correctement le dossier, on n’aurait plus beaucoup d’éléments pour enquêter !

    Je suis d’accord

    Je pense que l’auteur veut simplement nous faire comprendre que Cesare a eu accès au dossier.

    Je ne suis pas d’accord. Rappel : pour moi l’auteur a ajouté une petite difficulté, certes agréable à résoudre, aux détectives que nous sommes ?  Pas de caviardage de dossier.

    Concernant la pièce n°2 : lettre déchirée.  Cesare aurait effacé son nom.

    aucune chance qu’elle ait été signée tout simplement.

    J’ai voulu non pas parler de la signature manquante, mais du gommage du nom de « Cesare Pera » sur le texte écrit par Colin au dessus des morceaux de lettre.

    Enfin, dans votre première solution, Pascal vous fait remarquer que vous avez écarté certains documents un peu vite. Ne pensez-vous pas qu’il s’agit de l’article du Père-Lachaise ?

    Non, ma deuxième solution est beaucoup plus complète que la première, j’ai le sentiment de ne pas avoir laissé de documents importants de côté.

    si la rencontre d’Heinrich et d’Hortense dans les grands magasins est de l’ordre du probable, celle d’Heinrich et d’Honoré est de l’ordre de la certitude !!!Impossible de faire un article sur le Père-Lachaise sans en rencontrer le gardien !!!Ça fait beaucoup de morts parmi les dernières rencontres d’Heinrich pour être une simple coïncidence selon moi…

    C’est possible, mais dans ce cas il faut présenter l’intérêt de cet événement dans le cadre de l’enquête. L’article ne nous permet pas de déduire des faits précis en relation avec notre enquête. On peut bien entendu s’amuser à écrire un roman sur la relation entre le gardien M Damour, Heinrich, le fantôme, Théodore Esseul, cela pourrait commencer ainsi :

    T Esseul, riche capitaine d’industrie, avait décidé de se faire enterrer avec les bijoux de sa tendre épouse. Lors de la fermeture du cercueil, il y eut un témoin oculaire, malgré lui, le gardien du musée. Bavard, et lors d’une discussion un peu arrosée, il a confié à Heinrich, qui sait faire parler les hommes comme les femmes, ce secret. Il lui a aussi parlé de son pauvre  cœur malade. Heinrich décide donc de monter un plan pour subtiliser les bijoux…..

    Je vous laisse maintenant à votre propre travail de déduction. Nous attendrons avec impatience la présentation de votre propre solution complète pour y apporter nos commentaires.

    DUPONDT

    en réponse à : LES DUPONDT N'ONT PAS DIT LEUR DERNIER MOT #2127
    DUPONDT
    Participant

    Cher Sam Treizième du nom,

    Nous voici donc rendu  à aller au fond des choses sur quelques éléments à la marge, ce que j’apprécie. Dommage que nous ne soyons que deux pour échanger.

    Il faudra enquêter sur la disparition des autres collègues, Albatur- Ceddun – Cédric – Coralie-Julien et autres …

    Cesare entendant Charles parlant à Ernest de Rose-Marie (photo « un cadeau d’anniversaire ») comme d’un trophée de chasse, il va voir Rose-Marie et lui suggère d’aller faire un tour à l’atelier…et gifle Charles du fait de sa goujaterie.

    C’est une hypothèse ma foi  intéressante, mais j’apporte trois contradictions :

    Je vois mal Cesare se « rabaisser » en rapportant à RM qu’il a entendu par hasard (en écoutant aux portes?) les bribes d’une conversation entre Ernest et Charles, que Charles se serait vanté de compter RM  à son prochain  palmarès devant Ernest. Charles selon moi a plus d’élégance et de tact, et ne se serait pas confié de cette façon  à Ernest.

    RM aurait aussi probablement giflé Cesare pour le punir de rapporter, voire de colporter, ce genre d’information. Finalement ce serait l’arroseur arrosé.

    Avec votre hypothèse, RM se rend à l’atelier furieuse, Aurélien, Ernest, Cesare  se trouvent complices de faux témoignage. C’est toute l’enquête qu’il faut re-dérouler.

     Comme Ernest est salarié du théâtre, on peut penser qu’il n’a pas d’ordre à recevoir de Cesare.

    Il ne faut pas oublié qu’on est en 1914, hein… Ernest va pas sortir à  Cesare le code du travail! Donc vu l’époque, il obéit  à tous les personnages de l’affaire pour une raison de classe sociale (il dit d’ailleurs qu’il sait « où est sa place »). Donc il est impossible qu’il s’oppose à Cesare s’il lui demande d’arrêter de prendre des photos, ou lui demande de le faire.

    J’entends vos arguments, mais je reste néanmoins sur ma position

    Pour toi il n’y a qu’un appareil photo, pour moi il y en a deux. Après tu as peut-être raison, vu que je me suis bien planté sur la machine à écrire…

    Cher confrère, un seul appareil photo, c’est mon dernier mot, Sam treize.  S’il fallait une dernière preuve : dans la feuille individuelle de renseignements d’Ernest, Colin précise l’existence d’un seul appareil, cadeau de son fils, son seul ami avec sa bouteille. Avec deux appareils en circulation, Colin aurait mentionné l’existence du deuxième, plus gros, plus difficile à manipuler. De plus Ernest peu doué pour le matériel moderne, aurait eu pas mal de difficulté à apprendre les deux modes de fonctionnement.

    Pour moi il prend ces photos  anciennes avec le PJ-Lumen , d’ailleurs ça ne semble pas être des photos volées. Les artistes semblent poser. Le temps d’exposition étant long avec ce type d’appareil, il a dû demander leur autorisation. Il a d’ailleurs pu faire de même avec Rose-Marie qui a pu accepter qu’il l’a prenne en photo. Puis, sentant venir une belle opportunité publicitaire, Cesare propose à Ernest un appareil plus volumineux mais instantané avec le flash et plus adapté pour une publication dans un journal.

    En fait ça colle bien avec le fait que Cesare veut se lancer dans un genre de « presse people »!!!  Il ne faut pas oublier que Cesare a demandé à Heinrich de raconter leur quotidien donc des détails de l’intimité de Rose-Marie…

    Je conserve mon jugement : ce ne sont pas des photos volées tant qu’Ernest ne les a pas données à son fils pour son livre sans l’accord de Cesare et de toute la troupe d’ailleurs.

    Si les personnages ont effectivement l’air de poser sur la scène de la loge avec Charles à terre, c’est simplement, comment dire,  un effet d’optique de la photo qui a tendance à figer et grossir les situations et gestes. Je pense qu’il ne faut intégrer le temps d’exposition pour ces appareils, sinon les personnages auraient l’air de poser sur toutes les photos, ce qui n’est pas le cas.

    (Pour moi, l’aspect théâtral de cette image est intentionnel de la part de l’auteur, car elle met bien en avant chaque geste et attitude des personnages. C’est le clou de l’énigme, frapper nos esprits et notre intérêt pour l’illustration concernant le lieu de l’accident. Les autres photos semblent beaucoup plus « naturelles » et prises sur le vif).

    J’ai jamais dit qu’Ernest devait remettre les photos du 14 juillet à Lucien ce jour là, mais c’est les photos des jours précédents qu’ils a déjà tiré. Les photos du 14 juillet il avait prévu de les tirer le lendemain (ou même plus tard), pour une publication les jours suivants.

    Petite mise au point nécessaire. Merci

    Ernest dit au policier qu’ils vont avoir besoin de son appareil. C’est la police qui fait les tirages, Cesare n’a pas accès à la plaque pour un nouveau tirage.

    A la lumière de cette information pertinente, je dois reconnaître mon approximation, c’est effectivement la police qui doit faire les tirages et non Ernest. Un nouveau tirage semble compromis. Toutes mes félicitations pour cette précision. Mais je vous rappelle que d’après mes conclusions, c’est Colin qui a enlevé de son dossier cette photo prise par la police qui faisait double emploi (peut-être moins bien cadrée ou plus floue) avec celle d’Ernest.

    Vu qu’il ne veut pas voir sa tête apparaître à la une des journaux, Cesare vole la photo de la scène  à de crime prise par la police plutôt que celle d’Ernest.

    Je dois admettre que je ne vous suis pas sur ce point précis.

    J’entends par dossier caviardé le fait que Cesare a gribouillé certains passage le concernant, et qu’une photo a été arrachée (par Cesare pour moi).

    Maintenant, un point effectivement resté dans l’ombre, les ratures noires sur quelques lignes du dossier. Quelqu’un a effacé plusieurs notes rouges de Colin et des mots écrits en noirs qui concernaient Cesare sur deux éléments : le fait que Louise l’ait vu espionner Charles et Ernest à la porte de l’atelier et qu’il ait écrit la lettre anonyme.

    Qui a pu commettre ce geste ? Colin ou Cesare, principal concerné ? Une autre personne ?

    Remarques préliminaires : Colin raye avec son stylo rouge quand il a des modifications à apporter, là il s’agit d’un stylo noir. En outre, il n’y a pas que les notes rouges qui sont gommées, certains mots tapés en noir le sont également. Quand j’ai dit cela, je n’ai rien dit, ou je n’ai pas dit suffisamment. Donc je poursuis.

    Pourquoi avoir pris cette précaution d’effacer certains passages? Le sujet devient intéressant et nécessite un développement de nature cartésienne.

    Concernant  « l’écoute indiscrète » : ce n’est pas en masquant simplement son nom dans la déposition de Louise que Cesare, si c’est lui, puisse espérer ne pas être reconnu. Son nom transpire entre les lignes et les mots. Pas besoin d’être DUPONDT ou Sam treize pour arriver à cette conclusion. Déduction simple. Louise explique avoir juste quitté Heinrich au salon et avoir vu X derrière la porte de l’atelier. Aurélien est avec RM sur la scène, Heinrich est dans le salon, Charles et Ernest sont dans l’atelier,  donc il ne reste plus que Cesare qui puisque être derrière la porte de l’atelier à espionner Ernest et Charles. Tout ce qu’elle dit accuse Cesare. Donc si Cesare avait voulu détourner l’attention sur un autre personnage, il aurait dû effacer tout le paragraphe et pas seulement son nom.

    De même son nom est gommé du rapport circonstancié des événements. C’est très maladroit, car là encore, on devine sans grand effort que c’est de Cesare qu’il s’agit (« réussite du personnage », « intimidant » …).

    Concernant la pièce n°2 : lettre déchirée.  Cesare aurait effacé son nom ? Mais il est évident que c’est lui l’auteur de cette lettre, il suffit de deux secondes d’examen graphologique de première année de cours élémentaire de la police scientifique pour s’en rendre compte.

    De plus dans son procès-verbal, il aurait aussi gommé le fait qu’il a écrit cette lettre. D’ailleurs on peut déchiffrer derrière les ratures en noir la phrase dans son ensemble (attention à ne pas déchirer la feuille comme le ferait certains peu digne de faire partie de l’association A.D.A.E.) : « il confirme donc qu’il a bien pris le temps d’écrire une lettre à l’attention de Rose-Marie ».  C’est relativement simple à déchiffrer là encore.

    Par contre la dernière phrase gribouillée de son Procès verbal nécessite une concentration toute particulière. Malgré cette concentration toute particulière, impossible de la déchiffrer à moins de finir avec un nœud au cerveau et des neurones en miettes. Je suppose que Colin écrit sur le mensonge de Cesare qui parle du silence anormal dans les coulisses pour cacher le fait qu’il espionnait Charles et César.

    Autre point : inversement, Cesare ne masquerait pas dans son procès verbal le fait qu’il avait l’habitude de jouer aux cartes avec Heinrich, sans que RM soit au courant.  Or c’était très compromettant pour lui et pouvait susciter une grosse colère de RM. Et là aussi, il demande à Colin de taire ce fait.

    Je conclue que Cesare n’a pas subtilisé le dossier de Colin dans le but de gommer quelques phrases et mots précis le concernant,  qui pourraient être compromettants à son endroit. Ce ne sont que des preuves partielles qui font partie d’un ensemble de faits cohérents, confirmés et facilement connus : oui, Cesare espionnait Charles et Ernest, oui, il a écrit la lettre anonyme.

    Cesare, si c’était lui,  aurait tenté d’effacer des paragraphes entiers d’éléments compromettants dans l’ensemble du dossier.

    Pour l’instant à ce stade de ma réflexion, je ne vois pas d’explication rationnelle à ces ratures qui participerait à la résolution de l’enquête. Selon moi, il ne faut donc pas attacher une importance particulière à ces gommages, et j’élimine toute idée de caviardage de dossier.

    Sinon pour ajouter à la marge une petite difficulté, certes agréable à résoudre, aux détectives que nous sommes ?

    DUPONDT

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 6 années et 6 mois par DUPONDT.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 6 années et 6 mois par DUPONDT.
    en réponse à : LES DUPONDT N'ONT PAS DIT LEUR DERNIER MOT #2118
    DUPONDT
    Participant

    Cher Sam Treize,

    J’ai lu avec attention vos nouveaux éléments et je vous remercie de me mettre à contribution.

    J’y réponds point par point, car vous me demandez mon avis. Mais, pris tel quel, ils n’apportent pas de nouvelles pistes d’étude à approfondir en ce qui me concerne. 

    « Par rapport à la photo de la scène de crime, j’essaierai de formuler une hypothèse où plusieurs personnages (dont Louise) couvrent Rose-Marie, son alibi étant assez léger. Et vu qu’elle met une baffe à Colin,  assez gratuitement il faut le dire,  je la vois bien en mettre une plus sévère à Charles, ce qui voudrait dire bien sûr qu’elle a quitté la scène, la joue de ce dernier étant intacte quand il trinque avec Ernest ».

    Je ne suis pas d’accord avec cette hypothèse : à mon sens, RM n’a strictement aucune raison de gifler Charles, puisqu’elle commence à croire à une idylle naissante possible. Je suis curieux de lire votre hypothèse que vous détaillerez par la suite.

    Je trouve très très étonnant que Cesare, lors de son interrogatoire dit avoir peur que des « photos volées » de Rose-Marie soient publiées, alors qu’il laisse Ernest se balader avec son appareil (à flash) et prendre des photos, son fils étant de plus journaliste !!!

     Comme Ernest est salarié du théâtre, on peut penser qu’il n’a pas d’ordre à recevoir de Cesare. Cesare ne peut lui interdire de prendre des photos des artistes et des salles. Le droit à l’image n’existe pas encore. Cesare peut juste lui interdire d’en tirer profit et lui demander de ne pas les divulguer. Il y veillera au départ, mais laissera faire Ernest par la suite devant l’intérêt publicitaire que présentera la diffusion du livre de Lucien.

    D’ailleurs, Ernest prends des photos avec cet appareil  depuis probablement plusieurs semaines. On voit des photos d’autres artistes qui ont précédés le concert de RM, elles sont en train de sécher dans son atelier.

    Sachant que les autres, pour justifier leurs alibis, vont raconter à la police qu’il ne cesse de prendre des photos, Ernest montre à Colin son appareil miniature PJ-Lumen pour faire croire qu’il a pris les photos discrètement, en “se rendant invisible”.

    Je réitère ma position à ce sujet : Dans cette histoire, il n’y a qu’un seul PJ-Lumen et c’est l’unique appareil qu’Ernest utilise. Il veut simplement montrer les progrès de la science en exagérant son propos.

    Pour information, je te rappelle qu’en 1914, les appareils photos miniatures qui puissent « presque  rentrer dans une poche de salopette »permettent uniquement de réaliser des tous petits formats 5*7, donc très peu intéressants au regard des sujets que veut prendre Ernest et de la qualité exigée pour l’édition dans un livre.

    Les photos de Rose-Marie, prises les jours précédents,  ont été développées dans l’atelier et seront remises à son fils le 14 juillet à 15h comme précisé dans ses notes. 

    Dans sa façon de prendre ses notes, Ernest aurait écrit le 15 derrière le 147. Donc je reste sur l’idée des 15 photos, et non pas de 15 heures. De plus Ernest avait certainement aussi prévu d’en faire le soir du concert. Elles n’auraient été disponibles que le 15 7.

    D’ailleurs, en aparté,  dans l’emploi du temps d’Ernest il faut penser à caler le tirage : dans l’après – midi du 14 certainement.

    Mais toutes les photos prises le 14 juillet sont saisies par la police. 

    Exact – en fin d’après-midi certainement

    J’en viens alors à penser que lors du caviardage du dossier,

    Caviardage signifie la suppression intentionnelle de certains éléments du dossier de Colin, ce que je ne crois pas, nos avis divergent aussi sur ce point. Le dossier est intègre et complet.

    la photo déchirée à simplement été récupérée par Cesare en vu d’être publiée pour maintenir le buzz autour de l’affaire du Castafiore. 

    Cesare n’aurait pas pris le risque de subtiliser le dossier de Colin pour arracher une photo.  Si ce n’est pas Colin qui a arraché la photo, à sa place je fais faire immédiatement une prise d’empreintes sur le dossier et la feuille concernée. Bien sûr Cesare pouvait aussi porter des gants !  

    De plus Colin aurait signalé le vol de cette photo, cela n’apparaît nulle part dans ses notes.

    Il ne s’en cache d’ailleurs pas, cette affaire est une formidable publicité pour Rose-Marie. 

    De là à voler une photo dans le dossier du policier ! Il y aurait d’autres moyens pour s’en procurer une autre, un nouveau tirage d’Ernest par exemple à partir de sa plaque, contre autorisation de diffuser les photos de RM.

    A moins que ce soit Colin lui-même qui est enlevé cette photo pour la monnayer auprès de journalistes. Mais, loin de moi cette idée.

    DUPONDT

     

     

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 6 années et 7 mois par DUPONDT.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 6 années et 7 mois par DUPONDT.
    en réponse à : LES DUPONDT N'ONT PAS DIT LEUR DERNIER MOT #2106
    DUPONDT
    Participant

    Mon cher confrère,

    Je réponds à tes nouvelles remarques :

    1) « Pour ce qui est des gants, il est étonnant que Louise n’est pas utilisé le lavabo de la loge pour se laver les mains ou ait oublié de les enlever. Mais après tout pourquoi pas, c’est un être humain alors peut-être, sous le coup de l’émotion… »

    J’approuve, dans une situation de stress intense, même si l’on s’appelle Louise « l’aventurière », on prend ce qu’on a sous la main pour cacher vite une preuve accablante.

    2) Vous persistez et signez tout en changeant l’ordre d’arrivée de votre solution ?!?

    Bonne remarque qui prouve que même les plus grands peuvent oublier et changer d’avis. Je garde RM en position finale.

    « je me demande pour l’instant ce que celui-ci peut bien cacher dans sa poche… »

    Je pense que c’est une attitude qui se veut amicale, rassurante, voire un peu désinvolte, peu appuyée. Nous en déduisons naturellement que RM n’a pas encore accepté de répondre à la déclaration d’amour de Cesare, faite sur la scène juste avant. Sinon il l’aurait pris dans ses bras. Il ne tient rien dans sa poche.

    4) « Pour moi le timing est trop serré mais bon après c’est peut-être subjectif… »

    Nous restons donc sur nos positions respectives.

    3)  « Ernest a aussi bien pu aller prendre la photo de Louise puis se boire du Baron Otard dans l’atelier au lieu de chercher les clefs. Mais force est de constater qu’il n’hésite pas à mentir ou se plante complètement dans le timing,  ce qui est étonnant lui qui est si précis.                                                                      5) D’accord,  mais dans sa déclaration Ernest ne revient pas prendre la photo. Il dit bien que tout se fait sur le chemin de l’atelier. Encore un petit mensonge de celui-ci ?!? »

    A mon humble avis, ce ne sont pas des mensonges. Ernest a le profil de la personne honnête, serviable, qui veut bien faire. Il nous dit « j’ai parfois tendance à m’égarer un petit peu au milieu de tous ces souvenirs », j’ai la faiblesse de le croire. L’alcool bien sûr accentue ses troubles de mémoire.

    « Enfin pour le rapport du légiste c’est bien vu effectivement, il est tapé à la machine p10 dans les pièces jointes. Le problème c’est qu’il est écrit en mention manuscrite p13 sur le même rapport : « nous attendons toujours le rapport du légiste » ce qui indiquerait qu’il ne l’a pas encore le 14/7!!! Je crois qu’on vient de débusquer une deuxième bourde concernant ce maudit rapport… »

    La encore, nous pouvons faire preuve de discernement et ne pas conclure trop hâtivement. Vérifions l’aspect chronologique :

    Après la déposition de RM, Colin rédige son rapport. On peut supposer qu’il s’y attelle entre 15 heures et 17 heures. Il a dû quitter le Castafiore à midi, ne l’oublions pas, ce qui lui laisse le temps. Il se relit et note en rouge qu’il n’a toujours pas reçu le rapport du légiste vers 17 heures.

    Vers 19 heures, voici enfin le rapport, il le place en annexe 3, il oublie simplement de rayer sa note en rouge.

    Plus généralement ses notes en rouge ne sont pas datées.

     

    DUPONDT

    en réponse à : LES DUPONDT N'ONT PAS DIT LEUR DERNIER MOT #2102
    DUPONDT
    Participant

    Mon bon ami

    Je viens de recevoir votre missive me demandant quelques précisions. Je reconnais bien là votre acharnement à vouloir résoudre cette énigme et j’apprécie votre soif d’informations.

    Votre participation éclairante, motivée et pertinente depuis le début de cette affaire nous amène à vous accepter comme 3ème membre officiel dans notre A.D.A.E, DUPONDT, Pascal et vous.

    Je vous pardonne votre intervention prématurée dès après l’exposé 1. Je mets cela sur le compte d’une fougue de bon aloi.

    « Il faut battre le fer quand il est chaud » comme le disait l’un de mes amis maréchal-ferrant, et donc je  réponds point par point.

    Colin n’a pas abusé du cognac, je vous rassure.

    Malheureusement les témoins de cette affaire sont maintenant indisponibles, et il va falloir faire sans eux.

     

    1)    Pourquoi Louise met-elle les gants ?

    Certes elle peut ouvrir le coffre sans les gants, mais c’est une sage précaution de les mettre, c’est même Heinrich qui a dû lui conseiller :

    a- Une analyse d’empreinte pouvait montrer que ce sont ses empreintes qui apparaissent au dessus des autres ou sont  plus récentes. Elle serait la dernière à avoir ouvert le coffre, alors que RM ne lui a pas demandé.

    b- Louise peut avoir le code du coffre, sans avoir le droit de l’ouvrir. RM lui a donné au cas où elle oubliait elle-même, elle est parfois si distraite…

    c- Une autre possibilité : Louise n’a peut-être pas eu le temps de refermer le coffre-fort avant l’arrivée de Charles. Après l’avoir griffé, elle met à ce moment les gants pour ne pas laisser d’empreintes, j’entends pour ne pas laisser d’empreintes avec le sang de Charles. Louise avait du sang sur les ongles et les doigts. Sans gants, elle aurait laissé des traces de sang  sur le mécanisme du coffre fort, c’était un indice qui immanquablement aurait conduit Colin vers la piste de collier et les bijoux. Dans la loge, elle ne trouve pas de suite sous la main un textile pour se nettoyer, et qui aurait laissé immanquablement des traces.

    (De son côté, dans son désarroi, Aurélien n’a pas remarqué que la porte du coffre était restée ouverte).

     

    d- Les roses, ça pique !

     

    Pourquoi garder les gants ensuite ?

    Je vous rappelle ma réflexion à ce sujet : « Louise ne peut s’empêcher de se regarder devant le miroir, elle se trouve vraiment belle avec ce châle, ces gants, ce collier. RM n’a qu’à bien se tenir ». Elle oublie de les ôter au moment où elle appelle au secours.

    Peut-être aussi les gants sont-ils tâchés de l’intérieur, peut-être griffés. Elle préfère les garder.

     

    Personne ne trouve à redire que Louise mette les affaires de RM :

    Rappel : RM et Louise sont comme deux sœurs, RM prête ses affaires à Louise, les personnes de la troupe l’ont très souvent vues portant certains accessoires de RM.

     

    2)    Sur l’ordre d’arrivée dans la loge suite à l’appel de Louise.

    Je persiste et signe : Aurélien, Heinrich, Cesare, Ernest puis RM en dernier. Si on lit bien la déposition d’ Ernest, il a mis un peu de temps pour venir, car il avait de l’alcool sur lui, sur les chaussures, du verre brisé partout dans l’atelier, se refaire une apparence correcte, peut être essuyer ses chaussures.Mais surtout Colin doute qu’il soit allé vers la loge, car il le soupçonne d’être déjà dans un état second. Les phrases exactes d’Ernest: « en quelques secondes tout le monde était réuni dans la loge » cela ne signifie pas qu’il soit arrivé le dernier, il s’inclut dans le « tout le monde », il a probablement attendu un peu pour regarder la scène, certainement ahuri, ensuite RM est arrivée la dernière (rappel : le temps de reprendre le dessus sur son trouble passager, un souvenir fantôme venant du passé). Ernest a enfin fait la photo lorsque RM pousse son cri.

     

    Rose-Marie était-elle vraiment sur scène au moment du meurtre?

     Je réponds donc par l’affirmative.

     

    Ne couvrent-ils pas tous Rose-Marie ? Ne sont-ils pas en train de « poser » sur la photo du cri ? 

    Remarque pertinente : j’ai aussi eu un doute, car la photo paraît préparée, tous les personnages semblent figés, dans un pose théâtrale. De plus RM crie au moment où Ernest la cadre pile pour réaliser une belle photo. Elle s’évanouit et reprend ses esprits très (trop) rapidement. J’ai finalement abandonné cette hypothèse qui nous conduisait sur des pistes aventureuses et mettait à mal tellement de faits avérés.

    C’est toute l’enquête qu’il faudrait reprendre au point de départ. Si vous avez un déroulé cohérent confirmant votre hypothèse, c’est à dire qu’ils sont tous complices dans le but de protéger RM, je suis tout à fait prêt à en prendre connaissance.

     

    3)    Tu affirmes aussi : « 9h04 : Cesare retrouve Ernest dans la loge, lui demande de quitter prestement la pièce… ». Faux.

    Je persiste dans ma réflexion : il s’est écoulé environ 1 minute, le temps de dire  quelques phrases.

    Ensuite les 10 minutes, qui ne peuvent être qu’approximatives dans la bouche d’Ernest, englobent le temps passé du départ de la loge au retour dans l’atelier vers 9h12. Il a donc eu le temps de chercher les clefs, peut-être plutôt 7/8 minutes au total.

     

    …bizarrement, il voit Louise mais pas Heinrich lors de la photo :

     Ne pas compliquer : Ernest est plus attiré par la gente féminine que masculine, il ne mentionne pas Heinrich, car il ne lui a pas accordé d’importance sur le moment. De plus, il avait déjà vu auparavant Heinrich jouer aux cartes avec Cesare, et trouvait normal de le retrouver dans ce salon. Par contre, il a bien observé la présence de Louise qui elle n’était pas forcément  prévue au programme à cet endroit à ce moment.

     

    4)    Comment, en moins de 3 minutes (vu le temps mis par Ernest pour gagner la loge) Aurélien a-t-il pu avoir la longue discussion avec Heinrich qui en plus a pris le temps de lire la lettre anonyme ??? C’est impossible !

    Il est vrai que le timing est très serré. Aurélien arrive à 9h20 dans le salon. Je pense qu’en 4 minutes, il a effectivement eu le temps de tout faire. La lecture de la lettre m’a pris 1 minute en la lisant doucement. C’est fou ce qui peut se passer comme événements en 3 minutes. D’ailleurs Heinrich dit « on a discuté entre hommes…ça a duré peut-être duré quelques minutes ». J’en conclu  : peu de minutes.

    5)    Je ne m’explique toujours pas cet exploit de prendre une photo (et de s’occuper des rafraîchissements) avec ce gros appareil et cette bouteille en plus dans la main…

    8h55 : effectivement petit ajustement par rapport à ma première déduction – Ernest ouvre à Charles et l’accompagne au bar avec la bouteille. Il vérifie de loin les rafraîchissements, écoute RM répéter, peut-être 1 minute et a le temps de faire un aller retour à l’atelier pour prendre son appareil photo et faire sa photo à 9h57.

    Petite rectification au sujet du linge qui couvre la bouteille : Charles ne veut pas se salir, car la bouteille est poussiéreuse, provenant des caves de l’ Elysée. Il ne s’agit donc pas d’éviter une publicité clandestine comme j’ai pu le penser à tort au départ.

     

    Le rapport du médecin légiste  n’a été remis qu’après le 14 juillet puisque dans les notes manuscrites de Colin (donc le 15 juillet voir même très certainement les jours suivant), il n’a toujours pas reçu le rapport du légiste.

    Donc aucune chance qu’il ai été tapé à la va-vite le 14 au Castafiore.

     Je ne suis pas d’accord avec vous, cher confrère : dans le rapport circonstancié des événements de Colin, daté du 14 / 7, que l’on peut penser avoir été rédigé en début d’après-midi, apparaît le détail des pièces jointes. Or en annexe 3 est mentionné le rapport du médecin légiste.

    Donc en début d’après-midi du 14/7, colin n’a pas encore le rapport du légiste, mais il le reçoit en fin de soirée, et il est tapé à la machine au Castafiore.

    Je crois malheureusement qu’il va falloir admettre que la bourde de mise en page n’est pas rattrapable

    Je la pense au contraire justifiée.

    Au final, je reste sur ma position initiale et confirme que les faits se sont déroulés comme je l’ai mentionné dans mes exposés précédents.

    A vous lire, cher confrère,

    DUPONDT.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 6 années et 7 mois par DUPONDT.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 6 années et 7 mois par DUPONDT.
    en réponse à : LES DUPONDT N'ONT PAS DIT LEUR DERNIER MOT #2100
    DUPONDT
    Participant

    NB : Pascal, merci pour ton élan de générosité, nous apprécions ta volonté de participer financièrement aux œuvres de bienfaisance de l’association A.D.A.E. (Association des Détectives Amateurs Eclairés).

    Nous te confirmons que cette association a été dissoute en  janvier 1915, suite à la guerre. Elle ne demanderait qu’à renaître de ses cendres, comme ce bel oiseau de feu, le phénix, cher à Rose-Marie. Quelques participants du forum intéressés pourraient en être les premiers membres ?

    DUPONDT

    en réponse à : LES DUPONDT N'ONT PAS DIT LEUR DERNIER MOT #2097
    DUPONDT
    Participant

    Exposé 8

    Mes amis,

    Voici comment se sont déroulés les événements qui ont fait suite à cette journée mémorable du 14 juillet

    Journée du 15/7 :

    1 heure du matin : les policiers quittent le Castafiore après avoir terminé l’inventaire de l’étagère.

    7 heures : Ernest récupère la clef de la loge et le collier sur l’étagère. Il a été mis au courant. Par admiration pour RM, et pour ne pas avoir d’embêtements, il ne dira rien à la police.

    8 heures : RM et Cesare arrivent. Ernest donne le collier à RM qui le met dans le coffre. Elle se débarrassera du faux en le jetant dans la Seine. Cesare veille à ce que la loge soit cette fois-ci bien fermée à double tour !

    8h30 : arrivée de Louise, Aurélien, et Heinrich. Pas de répétition prévue ce jour.

    9 heures : interrogatoires de Colin et rapport de disparition de documents. RM, Louise, Aurélien, Ernest, Cesare et Heinrich sont interrogés sur la présence ou non d’une valise diplomatique. Colin a du mal à se faire une opinion. Nous ne reviendrons pas sur ce point déjà évoqué à maintes reprises.

    10 h : Heinrich écrit sur sa vieille machine son dernier article sur ce concert fabuleux du 14. Il prévoit de quitter la troupe vers le 20 juillet, le temps d’organiser son départ vers l’Allemagne. Il n’a pas de raison d’être inquiété par la police du fait de l’emprise qu’il a sur RM et Louise. Elles ne le dénonceront pas.

    16+17+18/7 : DUPONDT fait travailler ses petites cellules grises. Beaucoup de fausses pistes à emprunter, de fils emmêlés à dérouler dans le bon sens. S’attacher à la dimension psychologique des personnages, et aux petits détails, c’est la clef de tout.

    Le 18/ 7 : enterrement de Charles, triste et solennel.

    Le 19/7, hier donc, j’ai reçu un appel du cabinet spécial du Président R Poincaré. Je dois vous avouer que comme Colin, hier, j’ai moi aussi été sommé en haut lieu de ne pas divulguer le résultat de mon enquête, quoiqu’il arrive. Il ne faut pas jeter de discrédit sur vous, RM, dans ces temps incertains,  vous représentez l’image de la France qu’il ne faut surtout pas ternir. Je m’incline donc.

    Nous voici arrivés au 20/7 et sacrebleu, il est déjà midi :

    Rapidement trois derniers points en complément d’enquête et à titre d’information :

    1 – Présence de l’article sur le fantôme du Père-Lachaise. J’avais pensé qu’il pouvait cacher quelques indices. Mais il  n’a pour but que de montrer qu’Ernest collectionne les articles de son fils, qui n’ont pas forcément un rapport avec notre enquête. Et l’article est divertissant. Une véritable bouffée d’air frais dans cette ambiance plutôt confinée !

    2 – La piste des deux appareils photos : Ernest, vous  nous avez dit que vous utilisez un appareil offert par votre fils qui « pourrait presque tenir dans la poche de votre salopette ». Vous exagérez un peu, mais par rapport aux modèles plus anciens sur trépied, vous avez raison. D’ailleurs le concurrent direct du PJ-Lumen est celui de la marque Luminor, qui présente sur le catalogue de la manufacture française ce type d’appareil dans la rubrique « appareils de poche ».

    3 – J’avais remarqué que les seuls volets qui donnaient sur une rue, ceux du salon, étaient fermés. Or nous sommes le 14 juillet, et à 9 heures le soleil est déjà haut. Les personnages sont obligés de jouer aux cartes, écrire, répéter à la lumière de lampes.

    L’explication est simple, éviter que des journalistes peu scrupuleux, postés autour du théâtre, puissent faire des clichés de RM et de son entourage à partir de l’extérieur du Castafiore.

    Cela m’a aussi simplifié l’enquête, en éliminant la piste d’une personne qui serait entrée dans le théâtre en s’introduisant par l’une de ces fenêtres.

    Voici donc venue la fin de ma longue présentation.  Je vous remercie de votre attention soutenue. Je vous laisse donc libre et sans rancune de ma part,  je vous souhaite beaucoup de joie pour le futur.

    Ah, RM a une proposition à me faire…

     

    RM, ce banquet que vous avez organisé pour fêter la fin de la tournée, et auquel vous m’avez fait le plaisir de m’inviter, est tout simplement grandiose.

    Maintenant que j’ai la parole, je voudrais d’abord porter un toast, à vous tous, à vos amours, à vos succès sur les scènes internationales.

    Me permettez vous de vous faire part des quelques confidences recueillies pendant cet excellent repas. Plusieurs d’entre vous, le vin aidant certes, m’ont fait part de leurs projets immédiats. Cela peut intéresser tout le monde. Vous en êtes tous d’accord ? Merci.

    Pour vous RM, le travail passe avant tout, vous avez l’intention de faire une croix sur ce drame. Vous avez décidé d’épouser Cesare qui restera donc votre impresario pour la prochaine tournée, qui promet être fabuleuse. Cesare, par amour pour RM, vous oubliez votre projet politique, envie qui vous démangeait. Par intérêt pour ses compétences et pour éviter qu’il ne parle, vous avez décidé de garder votre pianiste virtuose Aurélien. Louise, vous avez réussi à vous faire pardonner en rejetant l’idée et l’organisation du vol du Mille Feux sur vous, Heinrich. Aurélien, cet accident a été pour vous un électrochoc. Vous serez devenu beaucoup plus « sociable ». Vous aimez toujours autant Louise. Louise, « qui ne veut pas s’encombrer de mauvais souvenirs », a décidé d’accompagner RM dans sa prochaine tournée, elle a encore tellement de choses à apprendre d’elle.

    En cachette de Cesare, Ernest vous avez prévu d’envoyer à votre fils Lucien vos 15 meilleures photos de RM et des coulisses du Castafiore. Vu le talent de votre fils, je prédis qu’il en fera des articles de journaux, plutôt même un livre pour ne pas faire double emploi avec les récits de Heinrich, un livre qui dépassera en tirage tout ce qu’il aurait pu imaginer. Heinrich partit, la couverture médiatique est assurée, et je suis sûr que Cesare finira par se frotter les mains.

    Lucien, bon garçon, avec les retombées financières de son livre, pourra aider son très cher père à passer financièrement le cap de la fermeture du cabaret et lui payer une bonne cure de désintoxication. Il en a besoin.

     

    Ernest, mais qu’est ce que m’amenez là, ENFER ET DAMNATION !!! La valise diplomatique noire. En rangeant l’étagère des coulisses, vous l’avez retrouvée, cachée sous le grand miroir…

    « Mais motus et bouche cousue … je dirais même plus Botus et mouche cousue »,

    ET AINSI VA LA VIE DANS LA GALAXIE ROSE-MARIE !

    DUPONDT – membres de l’Association ‘Les Détectives Amateurs Eclairés »

    (Coût de la cotisation annuelle pour l’année 1914: 10 francs)

    Confiez-nous votre sombre affaire, nous aurons plaisir à l’éclairer !

     

    DUPONDT – Vos dévoués amis

    PS : Aviez-vous remarqué que la couverture de ce livre jeu contenait nombres d’indices pour nous aider à avancer dans l’enquête : le fait que RM ne porte pas son bijou sur elle, ce qui est pour le moins bizarre quand on sait l’importance qu’elle y accorde ! Derrière elle, on retrouve le couple de voleurs Heinrich et Louise; on aurait dû voir normalement Aurélien et Louise. En troisième ligne, les deux rivaux amoureux de RM, Cesare et Charles. Cela crevait les yeux !

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 6 années et 7 mois par DUPONDT.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 6 années et 7 mois par DUPONDT.
    en réponse à : LES DUPONDT N'ONT PAS DIT LEUR DERNIER MOT #2094
    DUPONDT
    Participant

    Exposé 7

    Ernest, pouvez-vous nous dire où nous en étions, pour m’assurer que vous suivez ?

    C’est exact, à l’arrivée de la police et l’ouverture de la loge. Je poursuis donc la chronologie des évènements :

    9h34 photo de la loge par la police, avec le corps de Charles. On doit aussi voir sur cette photo Ernest qui semble complètement ahuri.

    Charles a le papier froissé dans la main gauche, ouverte. Je précise que cette photo n’apparaît pas dans votre dossier, Colin. Pourquoi ?

    Explication : J’ai en main votre dossier complet et précis. Il va sans dire que nous vous devons respect et confiance. Qui à par vous aurait enlevé cette photo en la déchirant ? Elle faisait simplement double emploi avec celle prise par Ernest à 9h24 précisément, elle était peut-être moins nette, ou moins bien cadrée. Vous avez simplement pris soin de noter au bas de la page la présence du papier dans la main de Charles pour ne pas oublier ce point. Vous la déchirez en enlevant un peu maladroitement le scotch. Simplement. Pourquoi aller chercher plus compliqué? Vous confirmez Colin ? Merci.

    9h35 : on enlève le corps de Charles. Les policiers ont mis du ruban adhésif pour en figurer le contour.

    9h36 : début d’inventaire de la loge avec la troupe.

    Etat d’esprit de Cesare : il a depuis quelques jours quelques inquiétudes liées aux bijoux de RM, et plus particulièrement au collier. Lorsque Louise a appelé au secours, il a bondi vers la loge, pressentant un rapport avec la présence du bijou. De plus, il sait aussi que la loge est ouverte à tout vent, et que le collier est loin d’y être en sécurité. Plusieurs personnes pourraient connaître le code, RM fait tellement confiance aux personnes! Enfin, avec Heinrich dans les parages, tout est possible. Et pour couronner le tout, il vient de se rappeler maintenant avoir vu un petit colis au courrier du matin, destiné à Heinrich. Que contenait-il?

    Au moment de l’inventaire, Cesare remarque avec angoisse que le petit cadre rose a été déplacé, il n’est plus devant le coffre. Il est presque persuadé du vol du bijou, il exige qu’on ouvre le coffre séance tenante pour en avoir le cœur net.

    RM ouvre le coffre, remarque quelque chose d’anormal, mais ne laisse rien paraître. Si l’imitation est parfaite, elle ne trompe pas RM qui connaît ce bijou intimement depuis des années. Une qualité de brillance très légèrement inférieure à l’original, un éclat de rubis un peu terne ? RM préfère ne rien dire pour le moment, Colin la regarde, elle reste naturelle. « Alles in Ordnung » comme dirait Heinrich.

    Cesare n’a rien remarqué d’anormal dans le coffre. Il ne comprend plus, mais il est rassuré dans l’immédiat.

    9h45 début d’inventaire des coulisses par les policiers

    9h45 -11 h : les interrogatoires s’enchaînent : Aurélien, Louise, Cesare, Ernest, Heinrich.

    10h20 Autopsie pratiqué par le médecin légiste. Le rapport est écrit sous la dictée, à la main, comme d’habitude, par son assistant qui n’a pas les compétences d’une dactylo. Le médecin confirme la mort par une fracture des vertèbres cervicales suite à une chute sur un objet contondant, un bord de table par exemple. La mort par asphyxie est estimée à 9h20. Les coups de griffes peuvent avoir été faits avant ou après le décès.

    Après avoir analysé ce rapport point par point, je peux affirmer qu’il est conforme et ne doit  pas être mis en doute.

    Tout colle donc avec mon faisceau de présomptions, plus j’avance, plus tous les éléments s’emboîtent de façon logique.

    11h-11H50 : interrogatoire de RM, le dernier. Il est classé confidentiel, preuve que rien ne peut être retenu contre elle, grâce à ses appuis hauts placés.

    11H50 : grosse colère de RM contre Colin. Explication : RM laisse éclater contre ce pauvre Colin toute l’amertume et la tristesse qu’elle gardait en elle stoïquement. La mort de Charles est un vrai gâchis pour la France. Dorénavant, elle se sent seule pour faire entendre la voix de la paix, et même si sa voix porte haut et fort, elle risque d’être insuffisante. Elle gifle même ce pauvre Colin, qui accepte ce geste presque comme un honneur. Heureusement, Cesare est présent et les sépare.

    11h50 – 11h55 : début de l’inventaire de la loge (sans RM). RM explique à Cesare en aparté que le bijou dans le coffre est un faux. Elle n’a pas trouvé pour l’instant d’explications et avec les policiers dans les coulisses, ce n’est pas facile d’organiser des recherches. Il y a urgence : RM et Cesare décident alors d’utiliser toute leur influence auprès de R Poincaré pour faire évacuer le Castafiore et essayer de récupérer l’original, avant le concert.

    Raison invoquée pour la police : RM a besoin du plus parfait calme pour se concentrer pour le concert. Sinon elle ne répond de rien et pourrait même l’annuler purement et simplement ! R Poincaré n’est pas prêt à prendre ce risque, il demande aux policiers de se retirer. Pour RM, ne pas parler de ce bijou à la police, cela pourrait éveiller des soupçons. Pour l’instant la police recherche une valise diplomatique, ne pas les mettre sur la piste de cette disparition.

    12h : départ précipité de la police – RM et Cesare n’ont pas prévu une seule chose : mise en place par Colin, c’est une sage précaution, d’un policier devant l’étagère des coulisses. Cela fait partie de la routine du métier. Son  rôle : veiller à ce que rien ne bouge et que personne ne s’en approche jusqu’au retour des fouilles, vers minuit.

    Il reste juste cette étagère qui n’a pas été inventoriée. Donc la police ne s’est pas encore aperçue de la présence de ces 2 indices : le bijou et la clef. La police fait une photo de cette étagère.

    C’est aussi le moment où l’assistant du médecin légiste David Poisbleau amène au Castafiore le rapport d’autopsie écrit manuellement. Il le remet à la secrétaire du Directeur du Castafiore, excellente dactylo, qui utilise pour le taper la seule machine à écrire en état de fonctionnement dans le théâtre, celle d’Heinrich. L’autre machine n’a plus de ruban encreur! D’où la similitude de la frappe entre le rapport d’autopsie et la lettre d’amour d’Heinrich.

    RM et Cesare réfléchissent. Ils ont beau tourner et retourner dans leurs têtes les différentes hypothèses, ils ne s’expliquent toujours pas comment le faux bijou peut se trouver dans le coffre, et plus important, où se trouve le vrai.

    15h : RM décide de convoquer Louise, Aurélien, Cesare, Heinrich, Ernest pour  qu’ils s’expliquent  sur le rôle qu’ils ont joué pendant cette matinée catastrophique.

    Louise finit par craquer et explique tout. Le vrai sur le mannequin de l’étagère, inaccessible avec le policier de garde, le faux dans le coffre.

    Tout le monde en prend pour son grade : Aurélien, impulsif et violent, qui finit par avouer avoir tué sans le vouloir. Louise, surtout qui prévoyait voler le Mille Feux et la quitter pour un aventurier peu recommandable, quand on pense à tout ce qu’a fait RM pour elle, incroyable !  Heinrich qui lui avait donné cette idée, stupéfiant ! Ernest qui aurait dû mieux surveiller son trousseau de clefs au lieu de passer son temps à boire! Cesare, il aurait dû exiger la fermeture de la loge, aider Ernest à chercher les clefs. Mais bon, il n’est pas concerné par cette affaire pitoyable. RM l’épargne par rapport aux autres.

    Dans cette affaire ils se tiennent tous et préfèrent cacher la vérité à Colin :

    Louise pourrait ressortir l’affaire du décès d’Albert, mettant RM en difficulté, Aurélien déclarerait que Louise a fait un faux témoignage et a cherché à masquer la réalité à Colin. Heinrich  pourrait accuser Louise de complicité dans le vol, Heinrich pourrait dire à RM que Cesare a contracté le démon du jeu, sans qu’elle soit au courant.

    Il ne reste plus qu’à attendre que ce policier quitte l’étagère, même pour quelques minutes, cela suffirait pour récupérer les deux indices.

    Les heures passent et ce satané policier de faction qui ne bouge pas d’un poil devant cette étagère!

    Pour RM c’est une catastrophe : d’abord être involontairement impliquée dans cette histoire abracadabrantesque. Ensuite chanter ce soir avec un faux Mille Feuilles, désolé, je voulais dire Mille feux, vous n’y pensez pas! Impossible! Il faut annuler le concert. Cesare, à force de persuasion, réussit à la convaincre de ne rien changer au programme. Et puis, cette imitation est parfaite, on n’y verra que du (mille) feu, si vous me pardonnez l’expression. RM accepte de chanter, depuis le temps qu’elle attendait ce moment, chanter pour la paix dans cet endroit mythique.

    20h : et voici l’heure du concert dédié à Charles – c’est un énorme succès comme Cesare l’avait imaginé.

    Pendant ce temps, le policier de garde devant l’étagère mange le sandwich qu’il avait apporté, il a l’habitude de ces gardes de longue durée. Il ne bouge pas d’un pouce.

    22 h : après le concert, RM et Cesare sont restés dans la loge. Ils attendent le départ éventuel du garde, pour satisfaire un besoin naturel par exemple. Que nenni! Il restera jusqu’au bout en faction.

    23h 55 : tout le monde rentre chez soi, sauf Ernest qui assure, tant bien que mal, une présence au théâtre.

    Minuit : retour des policiers pour la fin de l’inventaire des coulisses, c’est à dire la grande étagère, en l’absence des principaux témoins.

    Nous arrivons maintenant à  devoir expliquer comment des policiers n’ont pas relevé la présence du bijou et de la clef pour vous en faire part Colin dès le 15/7 au matin? A aucun moment de votre dossier vous ne mentionnez leur existence.

    A partir du moment où vous confirmez que personne n’a pu s’approcher de cette étagère entre 12 h et minuit, et donc n’a pu prendre les deux indices, la seule explication que je vois est la suivante : avec les policiers, vous ne cherchez qu’une valise diplomatique. Vous ne portez pas attention à ce bijou, probablement de pacotille, qui est posé sur le mannequin. Il y a tellement de bazar! De même cette clef en forme de libellule, très visible sous le casque scaphandre, ne présente à vos yeux que peu d’intérêt, en tout cas elle ne doit pas avoir de lien direct avec une valise qui serait cachée dans ce bric-à-brac. La conclusion de l’inventaire sera de dire qu’il n’y a pas de valise dans cette étagère et qu’il n’y en a jamais eu probablement. Au pire, même si Colin remarque sur la photo les deux indices, quelques jours plus tard, il aura déjà reçu l’ordre de classer l’affaire et conclure à un simple décès accidentel.

    Colin,  travaillez un peu votre sens de l’observation, si je puis me permettre ce conseil d’ami.

    Mes amis, voici terminé la présentation des éléments tels qu’ils se sont déroulés cette journée du 14 juillet. La plupart des pièces fournies dans ce dossier ont été mises en perspective. Toutes s’enchaînent avec une logique implacable.

    Nous pourrions en rester là. Mais je sais pertinemment que vous souhaitez connaître la suite de cette histoire.

    Ce sera le point d’orgue de la démonstration,  le Feux d’artifice, le Bouquet Final, si vous voulez bien me pardonner ces expressions qui pourraient passer à tort pour de la vantardise de ma part. Mais restons lucide, pas de fausse modestie déplacée, rendons à César ce qui est à César, non pas à vous Cesare, DUPONDT triomphe une fois encore.

     

    Ernest…, bon sang, il s‘est endormi !…

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